_tst#01 = Il est dix-neuf heures, je lève les yeux à la fenêtre. Les ailes nord et sud montent et cheminent de toutes leur masse bétonnée de chaque coté, limitant l’horizon à l’ouest, la mer, l’évasion. Il est dix-neuf heures et je sais. Je sais que pendant que des connards vont faire leurs courses au Framprix (les connards vont toujours faire leurs courses aux heures de pointes), qu’ils réfléchissent à la façon dont ils vont troncher leur(s) nana(s), s’ils vont dépasser les cinq minutes, s’ils vont feinter les larmes lorsqu’ils avoueront l’adolescentère… Pendant qu’ils réfléchissent à ce genre de choses, moi j’ai deux gants sur ma main droite. Mon patient, Sébastien Chabal-version SDF, n’ayant rien trouver de mieux que d’avouer à demi-mot qu’ils n’avait pas de transit depuis 15 jours. Si j’ai deux gants sur ma main il est alors inutile de préciser que je suis le commis à l’extraction du fécalome.
Il est dix-neuf heures, je suis là depuis
Pendant ce moment d’échappement, j’y ai pensé, en plus de la vie des autres. [Repose en paix Ulrich Mühe]
« Respirez monsieur, lentement, amplement »
In a house – in a heartbeat…
_tst#02= De l’externe au chef de service, ce vendredi après-midi, tout le monde est obligé d’assister à la conférence de trois heures (sur le syndrome de Zollinger-Ellison) fait par un gastro qui n’a pas du exercer depuis 10 ans, tout ça parce que c’était le mentor du chef de pôle. L’élève attendait sans doute que la solution à tous ces problèmes cliniques tombe de la main de Dieu, hélas pour lui ce fut un chirurgien (donc quelqu’un qui se prend pour Dieu) qui apporta les réponses les plus cohérentes et bénéfiques pour les patients. Nous avons assisté à la déchéance commune à tout médecin qui s’arrête d’exercer. Après une légère bataille d’ego s’est déroulé un exposé d’une heure d’un chirurgien cherchant à occuper son temps libre de retraité portant sur la main dans la peinture florentine du XIVème siècle (à quelques exceptions près). Même en faisant abstraction de la durée, j’ai préféré l’éloge de la main, sûrement pour le dandysme, la préciosité et le lyrisme de l’orateur. Alors j’y ai pensé, aussi.
… & Don abandons Alice.
Le fait que je me pose cette question [me suis-je tromper de voix ?] admet, presque sans doute aucun, une réponse négative.
Ou le masochisme… à voir.
Salut, je suis en quête de mon animal, est-il passé sous tes yeux ?
3 commentaires:
La vie en pire ?
Je ne sais pourquoi, mais l'animal dont tu fais référence, serait-ce ce petit poisson qu'un Terry Jones grimé en chat aux bras trop longs, accompagné d'un Graham Chapman pas encore mort déguisé en maîtresse dominatrice et d'un majordome éléphantesque, cherchent dans la séquence Middle of the Film du fameux The Meaning of Life des Monty Python ?
Ah non pas du tout. A vrai dire je ne sais pas pourquoi j'ai parlé de ça, au départ je voulais appeler cette note "parralèle" mais le temps que je l'écrive, je l'avais déjà oublié. Mettons ça sur le coup de l'automatisme mentale ou du lapsus. Tu vas voir MC Circulaire à l'Olympic ?
Bisous.
Très certainement. Mais si j'y vais, c'est plus pour entendre de nouveaux morceaux des Svinkels que pour notre ploucsta préféré (le seul aussi).
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