26 août 2006

Redemption

On a beau dire, on a beau faire croire que…

… faire croire qu’on s’en fout, qu’on n’y croit pas, que ça n’existe pas.

Et pourtant, on se rend compte que la vie est bien morne sans ce feu sacré qui brûle au ventre.

Finalement, l’autre soir, S. (non l’autre) avait raison.
« Si on ne va pas, c’est que ça ne va pas ».
L’absence engendre les doutes. Ca ne veut rien dire ça. L’absence dévoile les doutes. A poils dans le désert, sa gueule et soi, question à question. Le désert c’est une ligne droite et pas un seul tartare à l’horizon, simple à traverser… sauf quand la paranoïa s’en mêle. Elle se sert des doutes comme de bâtons dans les roues, ses propres roues. La paranoïa marche comme le rêve, une bonne dose de souvenirs, des émotions, des réminiscences sans oublier l’assaisonnement d’exagération et de travestissement. Puis on brasse et on ressasse. Les souvenirs parce qu’il faut bien qu’il y ait une trahison initiale, que par le passé un bâtard de tartare t’ait planté à distance plus qu’une épine dans le pied. Je n’ai jamais aimé les septentrionaux. Buzzati l’avait dit, les tartares arrivent par le nord. Toujours.

Je me suis longtemps perdu dans ce désert, pour y sortir une fois que plus personne ne m’attendait.

Je me suis bandé les yeux, pour ne plus y croire. J’ai renié mon passé. Ce que vivait les autres devait être un mensonge, une corruption à la nature socialement établie. J’ai généralisé trop vite, même si je continue de renier les sentiments qu’on m’a prêté et que je crois toujours à la conspiration, mais. Mais récemment j’ai eu l’espoir, l’espoir que ça existe. Vraiment.

Moi de l’espoir… putain… elle est quand même forte !

Il y a quelques chose de magique, comment a-t-elle a réussi à m’insuffler milles malices dans le cœur ? Je croyais avoir serré les valves tellement fort que plus rien d’extérieur n’arriverait à se glisser à l’intérieur.

J’ai envie de.
Je veux, je veux croire.
Cette magie qui tombe sur toi.
Cette lumière qui te transcende et qui va chercher au plus profond de toi.
Un feu incontrôlable qui t’anime et qui t’emmène là où la vie est plus savoureuse.

Quand je t’ai rappelée hier soir, tu savais que je n’avais rien oublié de te dire. Je voulais brûler au son de ta voix. Partager un dernier moment. Que nos voix, à défaut de nos corps à défaut de nos lèvres, s’entremêlent une dernière fois.

Musique : Blonde Redhead, pour les raisons évoquées ci-dessus.

4 commentaires:

Spirale a dit…

Je m'auto-commente [afin d'éviter toutes confusions] pour préciser que cette note a été écrite le 23 août.

A Buenos-aires (ça c'est pour la frime).

... en même temps je ne sais pas si quelqu'un me lit...

Anonyme a dit…

hoooooo t'es amoureux!!!!

Anonyme a dit…

Monsieur E. ?
C'est bien Toi ?

* grand sourire étonné *

Et puis, si c'est un mensonge, on ment super bien ensemble. Tellement bien que j'y crois, moi aussi.

Inès A. a dit…

Mon anniversaire :)