02 juin 2008

Amnios


Encore la dualité du sec et de l’humide.

Le flux des pulsions internes que le fasciste cherche à canaliser, à endiguer. D’une structure trop peu aboutie pour contenir la marée viscérale, il s’appuie sur les institutions pour ériger son corps sec d’un débordement incontrôlé, d’une extériorisation non désirée, matérialisant dans la deuxième réalité ce que la première ne peut accepter. On peut se demander si les nazis n’étaient pas des psychotiques. Ce besoin d’être circonscrit dans le carcan de l’école, de l’autorité étatique, de la culture (le racisme n'était pas biologique mais culturel, comment supporter qu'un autre peuple soit le peuple élu ?), jusque dans l’uniforme, cintré, serré, propre, sans liberté. J’ai été surpris, en m’entretenant avec des patients psychotiques, de la force avec laquelle ils désiraient rentrer dans les clous de la société, avoir une vie conventionnelle (femme, enfants, emploi stable, …), eux qui sont tant en marge. C’est un besoin palliant la faiblesse du noyau, il faut investir sûr, il faut investir sur du dur, intangible, constant et sécurisant.

Comme ce jeune garçon au regard perdu, exprimant par son discours comment il avait soustrait à sa mère son rôle de parent pour le projeter sur son père adoré, qu’il n’a pas connu (cause décès) donc imaginé, idéalisé et immuable. La mère du psychotique est assujettie à l’erreur humaine et aux variations légitimes ce qui n’est pas supportable pour lui, lui qui a tant de difficultés à s’adapter. C’est donc pourquoi il déplace ce qu’il devrait attendre de l’humain sur des « objets » (souvenirs, drogues, …) dont les réponses seront prévisibles et fixes.

A se demander si les gens qui aspirent à une vie hors des normes ne sont pas ceux qui ont en eux la plus ennuyeuse des banalités. Il y a de ceux qui s’auto-flattent du plus grand des n’importes quoi, le Ricard à la main, parlant politique chez beau-papa le dimanche à quinze heures. Le coude levé à la rébellion du comptoir.

Amniotique. La beauté, anévrismale, de la femme qui fait autorité sur ses pulsions humorales, qui retient dans ses formes ses collections liquidiennes sur le point d’exploser. L’excitation est à son comble tant on se rapproche du point de rupture, là où l’opulence prenant aux tripes tendra à se déverser sur le sol, en vagues. Tabula rasa à la javel féminine. Retour à.





5 commentaires:

Anonyme a dit…

On dit pallier quelque chose, pas pallier à quelque chose.

Spirale a dit…

Merci pour la correction.
Je crois même que tu m'as déjà repris sur cette expression.

Anonyme a dit…

Merci, merci, merci.

Pour le blog, mais surtout pour les mots.

Spirale a dit…

Je n'ai pas vraiment l'impression de donner donc je trouve ça étrange d'être remercié. Mais bon. Je ne vais pas faire mon difficile.
Merci surtout à ceux qui inter-agissent et qui donnent un peu de vie à cet endroit déjà si joyeux.


Par contre, merci de ne pas vous appeler "anonyme", ça évitera les confusions. Prenez un pseudo, même bidon.
Je doute que l'auteur du premier commentaire soit la même personne que celui/celle du troisième. La première (suspectée) ayant un orgueil bien trop grand et surtout trop mal placé [dtc ?] pour pouvoir dire, un jour, ne serait-ce qu'un "merci".

Anonyme a dit…

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