08 juin 2007

Déserteur - Fin de partie

Je n'ai pu choisir.

Ça ne pouvait clairement pas être un bulletin pour la peste et je dois avouer que les stupides actions anti-cholériques m'ont donné envie un moment, un moment, de me servir de son bulletin pour accentuer la défaite prévisible de l'avatar rose. Mais je l'ai déjà énoncé antérieurement [je ne vais pas m'auto-linker, cherche toi-même !], sur certains points Nikos me fait peur*.

Alors, un dimanche d'isoloir, j'ai pris les deux bulletins, les faisant passer de mains en mains, l'un derrière l'autre (et vice-versa) pour voir s'il y avait une différence entre les deux, pour finalement les déchirer tous deux en leur centre. Moi et mon enveloppe vide sommes sortis, laissant derrière nous des bouts de papier se batailler à une place qui est la leur : derrière le rideau [ou avec Bill du bigdil].

A voté - quand serons-nous reconnus ? Nous les blancs, nous les déserteurs d'une bataille qui ne mène a rien de neuf... car nous savons, tout du moins nous avons le fort sentiment que quelle que soit l'issue de la finale de la coupe du monde que
non non rien n'a changé.

Rentré chez moi, je m'adosse au mur, je soupire. Une dernière cigarette, le ciel s'assombrit. Sûrement un présage. Je profite de mes derniers instants de liberté avant le règne de Sarko Ier [mort de lol].

*A propos de peur, donc du colérique. Les deux réactions typiques face à sont la fuite et l'agression. En ce qui concerne l'agression il n'y a pas besoin de chercher bien loin pour en trouver des exemples [pertinents ou non] : Sarko-Facho, les moustaches à la mode allemande des années 30 dessinées sur les affiches ... [tiens on ne dessine jamais de faucille ou de marteau sur les affiches d'extrême-gauche]. Pour la fuite il y eut Yannick et Jamel. Et maintenant, a posteriori, sont-ils partis comme ils l'avaient annoncé ?
Y. attend peut-être de savoir où son fils sera drafté pour le rejoindre, quittant ainsi le pays de sarkozy pour celui de bush. Quant à J., lui, attend peut-être la fin de la promo d'Astérix 2.
Le domaine de la peur est celui de la potentialité, on peut tenter de la surmonter et de la voir d'un oeil raisonné, ce qui explique dans une petite partie pourquoi je n'ai pas voté contre lui.

Les Poppies - non non rien n'a changé


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Goodbye Jacques.

Tandis que les socialistes étaient plus occupés à se demander si Besson et Kouchner seraient rasés à la libération mais ne se demandaient parcontre pas pourquoi ce furent les Jospiniens qui trahirent les premiers, Jacques quittait ses quartiers d'été.

Avec le départ de Jacques s'en va le joyeux bordel, le temps doux dingue d'ivresse d'émotions où l'on dansait la Bostella sans penser aux lendemains qui déchantent.
Jacques, ce grand bonhomme avec toujours le sourire en coin genre "là on fait un peu sérieux, c'est officiel tout ça mais dès que le journalistes tourneront le dos je te raconterai la blague des soeurs siamoises".
Et l'humour de Jacques, son raffinement. Quand beaucoup se limitèrent à l'image du beauf regardant des parties de sumo en jogging une corona à la main, beaucoup n'ont su voir l'esthète passionné par les arts premiers et la littérature japonaise.
Jacques c'était de grandes idées et une grande fainéantise. Son malheur a été de ne pas être en accord avec sa France, plus préoccupée par le taux de remboursement de ses lunettes.

Et puis, pour ce moment magique : Merci Jacques.


Bien évidemment je ne dresse pas le bilan interne de Jack qui est peut-être plus reluisant que l'on croit mais pas brillant pour autant.


Et lui, à l'âge ou l'on ne se rase pas, il y pense ?

C'est vraisemblablement mon dernier post de pseudo-politique, retour prochain à mes pensées de post-adolescent poursuivant son deuxième cycle des études médicales.

Little Annie -
Strange Love

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