06 janvier 2008

Le syndrome d'Alice au pays des merveilles

C’est maintenant une tradition séculaire, chaque année ce blog se transforme en great n’importe quoi durant les vacances de noël. Depuis que je travaille plus pour gagner plus [n’en déplaise aux anti-sarko qui ont, en plus, voté pour lui] je n’ai pas vraiment de vacances, juste des jours libres afin de me la coller [la race] en Bretagne ou en famille, en toute insouciance [et ccakebon].


Maelström maestro, donc.


Il y a deux ans je disais : Je devrais réviser ma biochimie des surrénales mais je préfère tailler la route en écoutant blonde redhead à fond.

Aujourd’hui : Je préfèrerais tailler la route en écoutant blonde redhead à fond mais je dois réviser mon attitude thérapeutique face aux psychoses hallucinatoires chroniques [en écoutant Sébastien Tellier à fond](dans l’éventualité de tailler la route dans une voiture plus rapide).


Après avoir eu un aperçu de l’intégrale de la filmographie de Clara Morgane et de la pornographie en Amérique latine, pas mal portée sur le gonzo, j’ai enfin réussi à visionner l’excellentissime film SteaK de l’excellentissime Quentin Dupieux avec le non moins Excellentissime Sébastien Tellier .
J’ai la nostalgie de Laure Sinclair.

Dans nostalgie il y a algie, c’est curieux, cela sautait pourtant aux yeux. Mais bon. Quoi. Je suis affranchi de la nostalgie du possible alors je vais [essayer de] me sevrer en Lexomil.


Chivers.


I Have A Dream.

Je sortais d’une camera obscura pour me retrouver dans une rue déserte de la Nouvelle-Orléans ante-Katerina. Une procession vaudou passe devant moi, les processionnaires sont tous noirs avec le visage enduit de peinture blanche. Certains portent des hauts-de-forme. Il y a des bluesmen qui accompagne la cérémonie sur les pas de porte, il y a une femme blanche de l’autre coté de la rue, elle me regarde et me sourit, je ne sais pas pourquoi. Quatre des hommes portent un cercueil dont le couvercle est en réalité un miroir qui renvoie les rayons du soleil arrivant à la perpendiculaire sur le cortège funéraire.
« C’est intéressant, ça, le miroir, me dit la femme »
Elle a dût lire un truc là-dessus dans Freud ou dans Mickey Parade.

Je m’engage dans la procession, sans trop savoir pourquoi. Un homme pose sa main sur mon épaule, enlève son chapeau et me dit.
« _ C’est une procession, nous processionnons, tu as deux options : soit tu investis le processus ou alors tu te laisses investir par le processus et là …
_ … le processus m’habite. »
[même dans les rêves les gens ne comprennent pas cette vanne]

Nous marchons jusqu’au cimetière, il ne reste alors plus grand monde. Je décide de quitter mes amis d’une après-midi ensoleillée pour errer dans le cimetière. Je trouve un endroit à l’ombre, personne autour, parfait. Je me pose, je suis sur le point de m’endormir quand je réalise qu’il y a quelqu’un d’assis à coté de moi. Je suppose, vu son état, que c’est le défunt derrière lequel j’ai marché dans l’après-midi. Il me regarde et me parle d’une voix relativement douce pour un mort en état de décomposition avancée.

« Oter la vie de ses morts n’est pas suffisant, tu comprends, il faut les enterrer, creuser et encore creuser, puis mettre de la terre et encore mettre de la terre jusqu’à ce qu’il soit BIEN enterrés. Après ça tu coules une dalle de béton pour qu’un bon enterrement devienne un enterrement dans les règles de l’art. C’est important tu sais… regarde-moi, je suis plaisant à regarder comme ça ? Si les morts remontent tu détractes toute l’horloge, ça commence par le métronome puis ça finit par le cadran. »




Mon écrivain français non-mort préféré ou presque met des cartons sur sa tête quand il se donne en interview.

Arnaud De Montebourg, socialiste, député de Saône et Loire qui avait crié lors de son élection « Il en est fini du temps des éléphants place aux jeunes lions du PS », élection qui –rappelons-le- est due à l’emblème des éléphants parmi les éléphants ; à savoir la sortie de Laurent Fabius sur la TVA sociale au soir d’un premier tour ou ADM était dans la merde car devancé, est un con. Bref, l’actualité de l’homme le plus con du monde (après Yannick Noah et Jamel Debbouze qui étaient censés quitter la France après l’élection de sarkozy) est que ce brigand vise à se faire élire à la tête du conseil général de son département, ce qui est contradictoire à l’idée de non-cumul des mandats qu’il a défendue auparavant. Il soumet alors ses sympathisants a un vote via son site oueb pour savoir s’il doit y aller ou non. Histoire de se donner bonne conscience, histoire de se savoir s’il est toujours soutenu même quand cela va à l’encontre de ce pour quoi il se battait. Parce que la question qui est « est-ce que j’ai le désir d’y aller ? » n’a pas attendu, elle, que l’on tape 1 ou 2 pour trouver sa réponse.


25 euros Nantes - Strasbourg en TGV ! Dommage que tous les gens de là-bas soient morts (mais pas enterrés).



Le dernier arrivé est fan de Phil Collins.



Ecoute c’est Maurizio Pollini qui joue du Chopin, la nocturne n°1. Je me suis longtemps demandé pourquoi la fusion avec la musique électronique donnait des résultats souvent médiocres.

La réponse est là : la respiration que l’on entend sur ce disque. On ne sait plus, dans cette danse, qui dirige l’autre : est-ce la musique ou la respiration de l’interprète, qui impose son rythme à l’autre ? A ce stade là, la musique s’affranchit d’une cadence métronomique pour battre comme un organisme indépendant. Ce qui est impossible quand il y a un croisement avec des machines qui impose un rythme invariable pour pouvoir fonctionner correctement.


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